Le ciel s’est perdu dans la mer. A moins que ce soit la mer perdue dans le ciel. Le bord de la falaise est flou, mangé par un brouillard épais. Le vide se perd dans la mer, à moins qu’il se soit perdu dans le ciel.
Le silence fait mal aux oreilles ; seules résonnent les pensées. Au loin, flottant sur la ouate grisâtre, quelques lueurs clignotent faiblement. Bateaux fantômes errant entre deux ports, deux îles. Sur le chemin des douaniers, personne.
C’est un hiver étrange que celui-ci. Doux et gris comme un ventre de chaton. Mélancolique comme une sonate de Chopin. Opalie vit au ralenti…
Ses pas glissent sur la caillasse humide, elle a froid, elle relève son col. Les mains dans les poches et le regard baissé, elle ne distingue pas immédiatement l’éclair bleu qui danse et virevolte au-dessus d’elle. Elle sursaute quand une voix métallique prononce son nom… »Opalie ! »
Ses mains sont moites, son souffle s’accélère. Comment pouvait-elle croire que le film soit terminé ? On n’extermine pas un démon aussi facilement…
« A quoi joues-tu ? D’où vient cette torpeur soudaine ? »
Opalie ne répond pas. Ses mots d’avant, elle les a cadenassés, enfoui au plus profond de sa mémoire. Elle en a inventé d’autres, plus légers, moins sombres et les a posés délibérément sur la toile.
« Tu n’as pas terminé ton travail. Libère tes mots, ouvre le cadenas ! »
L’éclair bleu, d’un trait, esquissa une silhouette sur l’écran de brouillard. Un bras se tendit, au bout duquel était ouverte la page d’un livre qui commençait par ces mots : « Je m’appelle Marie-Louise, Marilou pour les intimes« ….
Oui, libère tes mots… on n’attend que ça.
Bisous
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Je te l’ai déjà dit et redit… mais je le répète encore : <>
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Hey Juliette ! J’y travaille, j’y travaille….:
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Bonsoir Louv,
Beau et délicat, ton texte fait glisser doucement mes pas vers cet hiver gris-doux… Tu m’as prise par la main… Je me laisse conduire…
Bisous & douce nuit à toi.
Capucine
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Le grand froid blanc a remplacé l’hiver gris-doux. Je ne sais pas lequel je préfère..Finalement, tout a un charme 🙂
Douce nuit à toi Capucine, bisous.
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Une marche vers soi, très douce et rêveuse. Merci, Louv’.
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j’adore cette manière de voir, de ressentir, d’imaginer. Créer c’est vraiment coucher sur le papier ce que les lieux ou les évènements nous inspirent et là, on le vit tout au long du texte
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Je suis ravie que ce genre d’écriture te plaise. Merci Mansfield, à bientôt chez toi !
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Bonjour Louv’ !
Eh bien, Opalie ne cesse de faire des rencontres grandioses, avec des êtres supérieurs !
Je sens un retour en force de Marilou… J’ai hâte de lire tout ça 🙂
Bises, bonne journée à toi
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Marilou n’était qu’endormie 🙂
Bonne journée Naïs, bises.
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Je ne sais si « Opalie vit au ralenti »… Mais là la vache elle m’a cueillie avec ce texte, ces mots, magnifiques, qui courent jusqu’à Opalie…
toc toc toc qui est là ? Ouvre la porte, n’hésite pas, mais prends le temps toujours comme ici, de nous livrer les paysages !
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J’ignore ce qui se passe mais ton commentaire se trouvait dans les « indésirables »…Quelle injustice ! 🙂 Désolée pour ce petit contre-temps, Pascale, et merci !
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Ange ou démon, il te faut donc à présent, écrire 😉
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Cela me semble impératif 🙂
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Serait-ce le subsconcient de la belle Marylou ?
Pour sûr, elle a encore des mots à révéler et la brume hivernal se prête à l’introspection.
Nous narreras-tu encore ses aventures ?
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Oui Mony, je pense que Marilou ne peut que ressurgir 🙂
Bon week-end !
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Quel bel écrit Louv’, vos mots allument des images. Aller ouvre le cadenas, Marilou, Marilouv’ ?
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Merci Nathanaël. Votre appréciation m’encourage à « ouvrir le cadenas »…
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Un joli texte velouté (doux et gris comme le ventre d’un chaton, j’adore ce passage !) pour nous annoncer le retour de Marylou…. Un univers comme celui d’un polar anglais campé dans une petite ville du Kent, bravo à toi ! Bisous
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Un polar anglais ! Il est vrai qu’Opalie est si proche du Kent…
Merci Esclarmonde, et bon week-end. Bisous
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Bonjour Louv’
ton récit est sublime.
La description du décor me rappelle celui de la Bretagne que j’adore, J’aime beaucoup
bisous tout plein
Celie
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Bonjour Célie,
Contente que tu aimes ce récit. Opalie est un peu moins déchiquetée que la Bretagne, mais il est vrai que les deux se ressemblent.
A bientôt chez toi ! Bisous tout plein.
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Il faudra que je revienne, et que je prenne le temps de tout lire… c’est ben écrit, on rêve… yolaine
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Tu es toujours la bienvenue, Yolaine !
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J’adore ce texte, délicat, visuel, odorant. Et le retour de Marilou nous réserve -je le sais- quelque aventure intérieure qui va nous emporter. Encore. Bises.
Jonas
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Rien ne laissait présager ce retour, mais il s’impose. Je suis certaine que tu avais deviné 🙂
Bises.
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Le décor est posé, cette atmosphère feutrée est propice, les premiers mots sonts livrés dans un souffle…il nous tarde de lire la suite. Bises Dan
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Une atmosphère feutrée pour un retour … à pas de loup 🙂
Merci Dan. Bises.
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Quel beau récit,bravo!Une tres bonne journée,Jean-Pierre.
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Merci beaucoup Jean-Pierre. Passe un beau week-end.
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