« Un ange aux ailes noires volait, entre enfer et paradis. Ne trouvant place, ni dans l’un ni dans l’autre, il s’épuisait. »
A peine avais-je commencé à déchiffrer les pages de ce vieux cahier abandonné dans un coin du grenier, qu’un bruissement d’ailes vint me troubler.
Par la lucarne du toit, la lune descendante diminuait à vue d’oeil. Le loup viking en avait déjà mangé une grosse partie.
Altaïr et Véga se disputaient la vedette, mais aucun oiseau ni chauve-souris ne traversaient mon coin de ciel.
J’en déduis que mon imagination m’avait encore joué un tour et je me replongeai dans ma lecture.
« Durant des siècles, l’ange avait frappé à toutes les portes de l’univers. Il avait supplié qu’on le laisse entrer, qu’on lui accorde une infime parcelle de repos. Las, ses ailes noires de corbeau ne lui valaient que méfiance et quolibets »
Un frisson me parcourut lorsque je sentis cette caresse duveteuse sur ma joue. D’un geste vif, j’écartai ce que je croyais être une araignée baladeuse.
J’avais emménagé tout récemment dans cet immense grenier baptisé loft. Lors de la première visite, j’imaginais déjà les nuits sous les étoiles et les notes de musique se déployant en toute liberté. Aucun autre critère n’avait perturbé mon coup de coeur.
Mon regard fit le tour du plancher et des poutres de chêne. Je n’y vis aucune toile tissée et j’en conclus que cette araignée n’était que de passage.
« Désespéré de tant d’incompréhension, l’ange finit par se résigner. Un jour plus gris que les autres, il décida de se couper les ailes et de se laisser tomber, au hasard d’une page. »
Un souffle soudain tourna les feuillets, sans que j’eusse le temps de lire la suite et de découvrir l’auteur de ce conte. Quand le vieux cahier fut refermé, je sentis la brûlure sous mon omoplate gauche.
Je suis outrée et très triste d’apprendre que dans tout l’univers pendant des siècles ait sévi un tel racisme à l’égard des anges aux ailes noires de corbeau! C’est terrible! Mais j’aime quand même beaucoup ton texte! Heureuse aussi de réécouter ce morceau sublime! Merci Louv’
J’aimeJ’aime
Une présence discrète mais certaine. Les anges sont souvent dans mes écrits en ce moment… heureuse d’en trouver un ici !
J’aimeJ’aime
J’aime à penser qu’ils sont omniprésents parmi nous…
J’aimeJ’aime
Bonsoir Louv’
j’aime beaucoup cette nouvelle.
j’en redemande encore et encore
(sourire)
les anges ou les elfes existent, mais il faut y croire vraiment pour les voir
Bisous ma Louv’
(il est dommage que je ne puisse te mettre une photo de mon ami le loup)
J’aimeJ’aime
Depuis que j’ai perdu mes ailes, je ne suis pas si malheureux là où je suis tombé. Bises Dan
J’aimeJ’aime
Ca me fait plaisir de savoir que tu es « bien tombé » 🙂
J’aimeJ’aime
Jeff Buckley… Oui ! Décidément, tes goûts musicaux sont très sûrs. Cette histoire de grenier ne me réconciliera pas avec les petites bêtes. Pouah.
Jonas
PS. Tu trouves toujours d’étonnants clichés.
J’aimeJ’aime
Ce qui est pratique sur un blog, c’est justement que tu peux y insérer de la musique et des images qui en disent parfois plus long que le texte qui va avec…Surtout quand les mots restent coincés à l’intérieur de soi.
J’aimeJ’aime
Univers mystérieux…
Est-ce la belle image qui t’a inspirée ?
Emotion à l’écoute de cette chanson…
J’aimeJ’aime
L’image est tombée à point sur une réflexion que je me faisais.
J’aimeJ’aime
Encore un tres bel écrit!!Quelle inspiration…Bravo!Bises,Jean-Pierre
J’aimeJ’aime
Merci Jean-Pierre, bon week-end !
J’aimeJ’aime
C’est presque un mythe fondateur. Comment l’ange s’est mêlé aux hommes en perdant ses ailes ; avec une surprise finale. 🙂
J’aimeJ’aime
Qui sait ? Peut-être sont-ils parmi nous….:)
J’aimeJ’aime