Plus de quatre années se sont écoulées depuis la création de ce blog. De nombreuses fois j’ai failli en fermer la porte à clé, pour cause de déménagement. Mais quand l’imaginaire s’est fait refuge, il n’est pas simple de l’abandonner. Puis, comment livrer à l’errance tous ces mots-écrits, fussent-ils simplistes ou incompréhensibles ? Ce serait trahison. Au fait, savez-vous comment est née Opalie ? Suivez-moi…
Septembre 2012
Sur ma planète, il n’y a personne. Ou plutôt devrais-je dire, personne de vivant, à part des goélands fous.
Converser avec un goéland fou peut sembler intéressant, au prime abord. Seulement, ces volatiles ne rêvent que de voler plus haut, toujours plus haut, jusqu’à se brûler les ailes au soleil. Et je ne possède pas d’ailes. Si leur esprit s’élève, le mien reste au sol. Toute tentative de dialogue s’en trouve donc avortée, irrémédiablement vouée à l’échec.
J’ai cherché un renard philosophe mais n’en ai point trouvé. Personne pour qui dessiner un mouton, pas même une rose à choyer.
La vie n’est pas très gaie sur cette planète car peu de visiteurs osent s’y aventurer.
A l’horizon, des bateaux passent mais n’accostent jamais. Dans le ciel, les avions sont si minuscules qu’ils disparaissent sans qu’on les voit jamais atterrir.
C’est une planète inutile, sauf pour les goélands fous. D’ailleurs, elle est tellement inutile cette planète, que personne ne lui a jamais donné de nom. Elle n’existe pas vraiment. Et si elle n’existe pas, moi non plus…
J’en étais à ce stade de réflexion imbécile, lorsque quelques mots qui passaient par là, frappèrent à ma tête. Polie, je les priai d’entrer, bien que je n’aimasse pas trop ouvrir la porte à des mots inconnus.
Ils se présentèrent : « nous sommes des mots écrits et nous venons de la planète blogosphère ».
« Tiens, des voyageurs égarés » me dis-je. Mais non, apparemment, c’est moi qu’ils cherchaient, moi l’invisible. Je leur demandai donc la raison de leur visite.
Ils se mirent en rang, bien droits, comme des soldats, et m’annoncèrent solennellement : « nous avons décidé de donner un nom à ta planète, nous l’avons baptisée « Opalie » ; cela te convient-il ? »
Ce-disant, ils esquissèrent de grandes boucles, posèrent un point sur le i, et me la présentèrent.
Opalie, à la longue frange blonde, baignait dans sa lumière bleu-gris. Elle chantait le vent dans les dunes et le crachin du printemps.
On y parlait mon langage et les roses y fleurissaient. Tous les bateaux du monde y jetaient l’ancre et les avions y donnaient bal. C’était une planète vivante !
« Avec un peu de chance, peut-être y rencontrerai-je un renard philosophe », pensais–je, « et même plus… ».
Je n’en croyais ni mes yeux, ni mes oreilles. Quelques mots écrits avaient pensé à ma planète vide et sans nom. Cela signifiait donc qu’elle existait. Et puisqu’ils m’avaient trouvée, cela voulait dire que je n’étais pas complètement invisible….
Après avoir remercié mes messagers très chaleureusement, je les reconduisis à bord de leur écran voyageur et m’en fut annoncer la bonne nouvelle aux goélands fous.
L’un d’entre eux, unijambiste, me regardant d’un air hautain, me répondit : « il faut toujours attribuer un nom aux choses, sinon comment veux-tu les comprendre ? »
Ainsi naquit : « Planète Opalie »
J’aime beaucoup ton processus d’appellation de ta jolie planète tant par le nom, que par ce qu’on y trouve 🙂
Ta planète était en orbite de l’autre côté, faut bien lui laisser son temps de faire son tour à elle 😉
Bises
Cath
(P.S. Mon orbite à moi a fait pas mal l’impasse des lectures… pour tourner sans frottements, sans trop d’attractions… 😉 )
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Oui, les planètes prennent le temps qu’il faut 🙂 Parfois même elles disparaissent de ce qui est visible. Mais cela ne signifie pas qu’elles sont mortes…
Merci Cath, à bientôt 🙂
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Mais oui, mais oui, la vie renaît… La Terre elle-m^mea besoin d’hiver. Tu connais le fabuleux Jonathan Livingstone le Goéland de Richard Bach?
Si quelque chose réunit ta planète Opalie et la côte varoise , c’est bien les gabians comme on dit ici. Les doutes, chacun connaît ou presque. Mais l’urgence, la nécessité d’écrire, de faire partager , il faut laisser monter ça en soi et y répondre le moment venu. Comme les voiles qui se gonflent lorsque le bateau a pris lèvent. Tu a été un moment au port, en rade (pas la mienne, celle de Toulon ou je t’écris) mais c’est comme ça, ça fait partie du processus de régénération de la création.
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à bientôt chez toi Martine 😉 la rebelle poétesse
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ne ferme surtout pas la porte ! Bizzz des Caphys
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Non non 😉 bizz les Caphys !
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Je connais voire me reconnais dans ce désir de fermeture pour cause d’inventaire ou de plume aphone…. Moi même de longs mois convalescente… Et en heureuse abonnée , découvre l’origine cette bien jolie planète qu’est Opalie ! Que l’aventure continue pour mon plus grand plaisir.
Bises de mon rivage
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Quel plaisir de voyager à ta suite dans ce pays d’Opalie !
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Accroche-toi bien Mony, car je vais bientôt décoller 😉
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Un bel univers dont la clarté et la douceur me manquaient, il est heureux qu’un nouveau souffle le fasse revivre. Bises Dan
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Je crois bien que le printemps qui pointe le bout de son nez, y est pour quelque chose 🙂
Merci Dan, bises
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Oui, ces « Mots écrits » me disent bien quelque chose aussi;) … la rencontre des poètes n’est jamais un hasard!
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Oui, il s’agit bien de JP.Tondini (Jonas à l’époque) qui m’avait soufflé ce nom « Opalie ». Une belle idée 🙂
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ce qui fait l’écrivain, c’est cette clairvoyance qui lui fait détecter que les goélands sont fous et même que l’un d’eux est unijambiste… et bien sur que cette planète ne pouvait porter que ce nom onirique d’Opalie, puisque comme l’opale elle n’a pas de couleur puisqu’elle peut les attraper toutes
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C’est un tout, je crois. Cette belle lumière de la côte d’Opale m’a souvent fait rêver toute éveillée ! De là à imaginer tout le reste…logique !
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J’aime bien cette planète Opalie… tiens d’ailleurs je vais m’y abonné car je garde une âme d’enfant et j’aime les belles histoires.
Roberte
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Merci et bienvenue sur Opalie 🙂
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Nous faisons connaissance, Planète Opalie….Bises et bonne journée, Jean-Pierre
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Enchantée mon cher Jean-Pierre 🙂 Bonne journée, bises
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une planète vivante et lumineuse ! contente de te lire à nouveau créatrice de cette planète …quant au goéland unijambiste il m’a fait sourire …
Passe une belle journée sur ta planète Opalie et un gros bisou de la mienne …
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J’émerge doucement de mon hibernation 😉
Bonne journée Juliette, beees…
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Cette grève blanche, ces goélands, cette lueur opale et ces mots écrits me disent bien quelque chose… Mais quoi ? Ca me reviendra. Bises Miss Opalie.
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Demande à Jonas, lui il sait 😉
Bises JP
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