envol ultime

Et puis un jour, on devient invisible.

Alors je m’envolerai sur les ailes d’un pygargue à tête blanche, pour ne plus revenir jamais.

Avec moi j’emporterai les rires des enfants et leurs baisers mouillés, les jonquilles au printemps, la douceur d’un ventre de chaton, les champs de fraises et les champs de lavande, les bonbons anglais, un saxo dans la nuit moite, l’odeur de la terre après l’orage, le sel des embruns, le bruit du ressac, mes délires alcoolisés et les volutes d’une Rothman light, les sons du désert, l’ivresse de l’immensité, le galop des chevaux…

Et je serai comblée.