Emmène-moi dans cette tourmente de l’hiver, sur ces hauts plateaux où hurle la burle. Là où la route devient sentier de chèvre, où le voyageur s’égare, où la lumière se perd dans l’ombre du ravin.
Emmène-moi sur ces terres brûlées peuplées de squelettes noirs, que même les rapaces ont désertées. Là où les ombres de la nuit se réunissent en un sabbat infernal, glorifiant le feu dévastateur. Là où les jeunes pousses meurent étouffées par la cendre, sous les ricanements des vents contraires.
Conduis-moi à ce nid d’aigle où les pierres s’effritent sous nos pas, où résonnent encore les cris du chevalier fou. Dans cet espace-temps où l’Histoire nous enrobe de ses fantômes errants.
Emporte-moi sur cette route qui n’en finit pas. Où la poussière et le soleil te collent à la peau. Où les rouages d’acier martèlent le bitume au rythme du blues. Où tout n’est que démesure. Là où brûle la flamme de liberté.
Et surtout, surtout, emmène-moi vers ces pays où la misère est colorée, où les étoiles sont si proches qu’on les touche du bout des lèvres. Au-delà de l’infini, où les silhouettes voilées surgissent de nulle part, où les sourires sont gratuits.
Vois-tu ce signe de la main derrière la dune ? Serait-ce Tonio ?
Dis-moi que je délire mais ne détruis pas mon rêve.
C’est ton texte qui nous emmène… Là-bas, on y va quelquefois pourtant, mais toujours en rêve.
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Par ici, les tourmentes de l’hiver se sont faites discrètes, quoique fort humides 🙂
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Des chemins de traverse que je suivrais volontiers avec mon « Tonio » à moi. Magnifiquement écrit, merci à toi, bisous
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Allez viens, je t’emmène 🙂 …. virtuellement, car ton Tonio ne serait sans doute pas d’accord…oups ! Bises.
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Je ne vois pas ce Tonio derrière la dune mais ton rêve à toucher des lèvres les étoiles est aussi le mien.
Jonas
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Il est rassurant de ne pas se sentir seul (e) sur une planète. Surtout si l’on contemple le même rêve…
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Un rêve qui intègre les accidents de parcours, reconnait l’âpreté du vivre, et malgré tout permet d’avancer vers l’inconnu.
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Que serait-on sans les rêves, Carmen ? Des zombies ou des robots…j’en connais beaucoup 🙂
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Les couleurs de la misère ne sont pas belles!Celles de la richesse,encore moins!Bises,jean-Pierre
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Ce texte donne une folle envie de vivre avec force et démesure, quitte à en souffrir mais vivre à 100%. Et au bout de la route…… peut-être Tonio, qui sait…
Merci Louv’ pour ce souffle de liberté sauvage.
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Tonio a toujours vécu dans les étoiles. Son corps est dans la mer, mais son ombre erre sûrement derrière les dunes…
Une liberté sauvage, oui…une folle envie d’évasion pour échapper à la médiocrité.
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toujours un ton de road movie, avec une musique jazzy et un espoir de grands espaces. Tout y est, efficace et sensible, comme on aime te lire. Bises Dan
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Tu me connais bien, Dan 🙂 Oui, toujours ce besoin de grands espaces et la musique à fond !
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Eternelle quête… faut-il espérer qu’elle prenne fin ?
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Elle prendra fin au dernier soupir…
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