back to the roots – Il était une fois le blues

Whitney plantation – 5099 River Road – Wallace – Louisiane

A l’instant où nous avons franchi la porte de la petite église, à gauche de la maison des maîtres, j’ai su que le vent avait définitivement emporté le mythe de Scarlet O’Hara.

– Créations de l’artiste Woodrow Nash –

Le regard mort de ces statues d’enfants me transperça le coeur. L’endroit était chargé. J’étouffais.

Sur les 350 plantations que comptait la Louisiane, 8 sont encore debout. Toutes exposent la superbe de cette époque, vue du bon côté. Toutes, sauf  Whitney plantation.

Le mot « blues » n’existe pas encore. Dans les champs de coton et de canne à sucre, c’est une voix africaine qui s’élève, à laquelle répondent plusieurs voix…A l’heure où le soleil se couche, le désespoir se rythme sur des calebasses en bois.

Je sens que j’arrive au but que je me suis fixé.

Guerre de sécession, abolition de l’esclavage…le temps passe, l’illusion de liberté aussi. Le peuple noir se disperse sur le continent américain. Les guitares, washboards, banjos, harmonicas, remplacent les instruments en bois. Dans les églises on chante les « negro spirituals » puis les « gospels ». Tandis que dans les rues et les bars, l’âme noire rit et pleure à la fois.

La musique que j’aime, elle vient de là, elle vient du blues…

18 réflexions sur “back to the roots – Il était une fois le blues

  1. mamiekeke 26 juin 2017 / 13:45

    Magnifique , j’adore , merci .
    Bisous marseillais .
    Renée (mamiekéké).

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    • M.D. 26 juin 2017 / 23:22

      Merci beaucoup, bises calaisiennes 😉

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  2. les Caphys 24 juin 2017 / 11:33

    bonjour, tu es dans notre revue de blogs de ce week-end

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    • M.D. 24 juin 2017 / 13:15

      Waouh ! C’est vraiment très gentil, merci les Caphys ! 🙂 🙂 🙂

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    • M.D. 24 juin 2017 / 09:10

      Je viens de découvrir votre blog, très sympa 🙂 merci

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  3. modrone 24 juin 2017 / 07:17

    Ce retour aux racines m’enchante.

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    • M.D. 24 juin 2017 / 09:05

      Ravie que cela vous plaise 🙂
      Bonne journée

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  4. almanito 8 juin 2017 / 18:44

    Voyage à la source…
    Ton texte est dans le ton et dans le rythme, superbe!

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    • M.D. 9 juin 2017 / 07:40

      Moi j’ai appris à Whitney plantation qu’en grande majorité les esclaves portaient des prénoms français. Car il était coutume de leur attribuer un prénom selon le port d’origine où ils embarquaient pour l’Amérique. La traite des noirs était très active dans les ports bretons…Difficile d’imaginer l’implication de la France dans ce « commerce », mais c’est ainsi.
      Et quand j’entends dire par certains, que l’Amérique est un continent qui n’a pas d’histoire, ça m’agace !
      Voili voilou. Merci Juliette, bees 🙂

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  5. emma 8 juin 2017 / 10:00

    il y a ces musiques, comme ça, qui vous brisent le coeur…

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    • M.D. 9 juin 2017 / 07:41

      Oui, et j’ai voulu me rendre compte sur place…

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  6. Jean-Pierre Tondini 8 juin 2017 / 09:43

    Entre désespérance et espérance, cette musique est à l’origine de toutes les notes que nous aimons aujourd’hui. Voilà un article de bout de route, un article sain dans lequel chaque mot est senti, pesé et donne de son sentiment. Joli parcours Martine d’Opalie. Merci.

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    • M.D. 9 juin 2017 / 07:49

      Ce voyage de retour aux sources m’a confortée dans ce que je savais déjà. Mais il me fallait « sentir » l’origine. Maintenant je peux dire que la boucle est bouclée 😉

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